Les phénomènes climatiques extrêmes de 2022 faisaient bien partie du "champ des possibles" anticipés par les climatologues


Les phénomènes climatiques extrêmes de 2022 faisaient bien partie du "champ des possibles" anticipés par les climatologues

Publié le mercredi 25 janvier 2023 à 17:44

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(AFP / LUDOVIC MARIN)

Auteur(s)

Gaëlle GEOFFROY, AFP France

L'été 2022, avec ses périodes de canicule et sa sécheresse extrême, a illustré le réchauffement climatique, anticipé depuis plusieurs décennies par les scientifiques. Pourtant, Emmanuel Macron a affirmé mi-janvier 2023 que le "dérèglement" du climat allait "plus vite que prévu", après avoir laissé entendre lors de ses voeux du 31 décembre que personne n'avait anticipé "la crise climatique". Des propos qui ont suscité incompréhension et critiques de scientifiques. En effet, les climatologues tirent la sonnette d'alarme depuis les années 90 et les premiers rapports du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), et rappellent que les phénomènes climatiques vécus en 2022 faisaient partie du "champ des possibles" anticipés par les conclusions de leurs recherches.

Canicule, sécheresse, incendies: après celui de 2003, l'été 2022 a été le deuxième été le plus chaud observé en France "depuis au moins 1900", et se classe "parmi les dix étés les plus secs en France", comme l'a établi Météo France dès le mois d'août.

Moins de six mois plus tard, Emmanuel Macron s'interrogeait lors de ses voeux télévisés du 31 décembre: "Qui aurait pu prédire la vague d'inflation, ainsi déclenchée [par la guerre en Ukraine, NDLR] ? Ou la crise climatique aux effets spectaculaires encore cet été dans notre pays ?". Stupeur, incompréhension, voire colère des experts, des ONG, ainsi que des oppositions: tous ont alors rappelé que le réchauffement climatique était anticipé depuis de nombreuses années par les scientifiques, et que 2022 ne serait qu'un exemple de ce qui nous attend de plus en plus fréquemment d'ici 2100.

Deuxième acte de cette polémique: dans une vidéo sur YouTube diffusée près de trois semaines plus tard, le 18 janvier 2023, le chef de l'Etat a tenté d'expliquer sa phrase critiquée, accusant ses contempteurs de "mauvaise foi" et jugeant avoir été "mal compris". "On a voulu me faire dire qu’au fond, je n’aurais jamais lu un rapport du Giec, de l'Ipbes [experts biodiversité à l'ONU, NDLR], de tous les experts, et que je découvrais en l’année 2022 les dérèglements climatiques", a-t-il déploré.

"Qu'est-ce que j’ai simplement voulu dire ? C'est qu’au fond, ça a été encore plus vite que prévu (...) Même toutes celles et tous ceux qui depuis des années alertent sur l’effondrement de la biodiversité, sur le dérèglement du climat, ont dit: regardez, l'été dernier, ça va encore plus vite qu’on ne l’avait prédit, et on est encore plus touché qu’on ne l’avait prévu", a-t-il ajouté, en défendant son "message d’alerte écologique" face à ceux qui voudraient le "caricaturer en un message de déni".

urn:newsml:afp.com:20230124:ee5816b2-7634-4677-909e-d989d30a796aLa macro [video] est une macro de type bloc et ne peut pas être utilisée sur une seule ligne. Cliquer sur ce message pour voir plus de détails.

 

 

Interrogé par l'AFP le 19 janvier pour savoir sur quoi se fondait M. Macron pour affirmer que le changement climatique irait "plus vite qu'on ne l'avait prédit", un conseiller de l'exécutif a indiqué qu'"il se base sur diverses publications dont celle de la revue scientifique Nature de février 2022 qui explique que le changement climatique va plus vite que ce que les scientifiques avaient prédit".

Réchauffement et impacts

L'Elysée a fourni un lien vers cet article en anglais, que l'on peut retrouver ici.

Le titre affirme que "le changement climatique frappe la planète plus vite que ce que les scientifiques pensaient initialement" ("Climate change is hitting the planet faster than scientists originally thought").

Mais, comme l'ont remarqué des experts interrogés par l'AFP le 20 janvier, il traite précisément des "impacts" du changement climatique sur les sociétés humaines, et non du changement climatique lui-même, c'est-à-dire non pas de la vitesse d'évolution du réchauffement.

Ces impacts sont évoqués dès la première phrase de l'article: "Les impacts négatifs du changement climatique augmentent plus vite que ce que les scientifiques prédisaient il y a moins de dix ans", est-il écrit, avec une référence au dernier rapport deuxième groupe de travail du Giec, dédié à l'étude de ces impacts.

"Nombre d'impacts sont inévitables et affecteront davantage les populations de la planète les plus vulnérables", poursuit l'article tout en soulignant que "l'action collective des gouvernements pour à la fois limiter les émissions de gaz à effet de serre et préparer les communautés à vivre avec le réchauffement mondial pourraient toutefois éviter le pire" ("Many impacts are unavoidable and will hit the world’s most vulnerable populations hardest, it warns — but collective action from governments to both curb greenhouse-gas emissions and prepare communities to live with global warming could yet avert the worst outcomes"), peut-on lire.

Sollicité par l'AFP le 20 janvier 2023, le climatologue Jean Jouzel, ex-vice-président du Giec, a expliqué "ne pas comprendre" comment cet article de Nature, publié en février 2022, pourrait justifier les propos d'Emmanuel Macron de janvier 2023: cet article, qui alertait sur l'urgence de la situation et la nécessité d'agir pour prévenir, laisse d'autant moins le champ libre à la possibilité de dire près d'un an après sa publication qu'un été comme celui de 2022 n'avait pas été prévu.

Le scientifique, reçu plusieurs fois à l'Elysée, veut toutefois voir "une maladresse" dans les propos du chef de l'Etat: "je suis convaincu qu'Emmanuel Macron sait de quoi il parle quand il parle de changement climatique".

Un réchauffement "globalement" pas plus rapide qu'attendu

Qu'avaient prévu précisément les scientifiques ? La référence en matière de projections climatiques est le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), créé en 1988 par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). Ses membres sont 195 pays, qui mandatent leurs meilleurs experts scientifiques pour étudier les évolutions du climat et modéliser des projections à partir d'un immense travail de synthèse des travaux menés à travers le monde.

Ses groupes de travail sont au nombre de trois: le premier compile et analyse l'état des connaissances scientifiques sur les phénomènes climatiques, le deuxième travaille sur l'impact du réchauffement sur les sociétés humaines et les possibilités de s'y adapter, et le troisième sur l'atténuation de ces impacts et les moyens de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Les scientifiques assurent que le changement climatique en France et un été tel que celui de 2022 avaient bien été prévus par leurs modélisations, qui anticipent depuis plusieurs décennies une augmentation de la moyenne des températures du globe et une plus grande fréquence des événements climatiques extrêmes. Selon eux, le dérèglement climatique ne va donc pas plus vite que prévu.

"Les choses ne vont globalement pas plus vite que prévu", a assuré Jean Jouzel à l'AFP, soulignant que les scientifiques s'attendent depuis de nombreuses années à ce que "des étés du type de celui de 2003 soient de plus en plus fréquents".

L'été 2003 est resté dans les annales du climat en France en raison de sa canicule qui avait fait près de 15.000 morts sur les trois premières semaines du mois d'août.

Quant aux niveaux de chaleur connus à l'été 2022, "on ne peut pas dire que ce n'était pas prévu", a abondé le climatologue Christophe Cassou, co-auteur du sixième rapport du groupe 1 du Giec, paru en août 2021, auprès de l'AFP le 20 janvier 2023: "les températures de l'été 2022 étaient dans la 'gamme des possibles'" calculée par les scientifiques du Giec, fait-il valoir.

Et d'expliquer: lors de la rédaction de ce rapport, "nous nous sommes demandé s'il y avait assez d'évidences dans la littérature scientifique pour dire que sur la dernière décennie le changement climatique se serait accéléré: la réponse est non". Le mot accélération a ainsi été seulement utilisé pour caractériser la hausse du niveau de la mer, mais pas pour les autres variables que sont la hausse des températures, les sécheresses, le déficit de précipitations ou encore les tempêtes.

Evénements extrêmes anticipés dès les années 90

De fait, dès la première série de rapports du Giec en 1990-1992, que l'on peut lire ici, les experts anticipaient une augmentation de la température moyenne sur le globe, à émissions de gaz à effets de serre constantes, d'"1°C environ en 2025" par rapport à la moyenne du début des années 90, et "de 3°C avant la fin du siècle à venir", soit avant 2100.

De même, ce rapport évoquait déjà des prévisions d'élévation du niveau global moyen des mers d'ici 2030 (20 cm environ) et d'ici 2100 (65 cm).

Le Giec soulignait en outre la probabilité de connaître des "épisodes de haute température très probablement plus fréquents à l'avenir", et des "épisodes de froid moins fréquents", et soulignait déjà la probabilité que le réchauffement de la planète exacerbe les phénomènes climatiques extrêmes.

73a801577a1751b8522f634a46879b74b219e6e1-ipad.jpgCapture d'écran, réalisée le 23 janvier 2023, du 1er rapport du Giec

7f873c4b96f02fed97ccce251237fe3d449d391a-ipad.jpgCapture d'écran, réalisée le 23 janvier 2023, du 1er rapport du Giec

Le Giec faisait même déjà des prévisions régionales, notamment pour l'Europe, en relevant que les hausses de températures dans certaines régions du monde pourraient aller au-delà de la fourchette de hausse moyenne attendue dans le monde - tout en soulignant que ces anticipations restaient encore peu fiables:

a63882d8fc1d6386b6cdb394928794288289d80e-ipad.jpgCapture d'écran, réalisée le 23 janvier 2023, du 1er rapport du Giec

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Les scientifiques alertent donc sur le réchauffement climatique depuis plus de trente ans, et ne cessent de compléter leurs connaissances.

Le Giec en est à son 6ème rapport, avec les travaux du 1er groupe parus en août 2021. Celui-ci a particulièrement mis l'accent sur l'augmentation attendue de la fréquence d'événements extrêmes (températures extrêmes, fortes précipitations et pluies diluviennes, crues, sécheresse, tempêtes), en particulier dans le chapitre 11 de ce rapport, intitulé "Weather and climate extreme events in a changing climate" ("Météo et événements climatiques extrêmes dans un climat qui change"), qui fait plus de 250 pages à lui seul.

963acb4814b6204b546a30ea8657503430b8c0f8-ipad.jpgCapture d'écran, réalisée le 24 janvier 2023, du 6e rapport du groupe 1 du Giec

Les projections sont de même nature pour les sécheresses, le déficit de précipitations dans certaines régions, ou encore les tempêtes.

Les scientifiques du 1er groupe du Giec préviennent aussi: il faut s'attendre de plus en plus fréquemment à des "événements sans précédent" et à des "surprises", dont la probabilité s'accroît à mesure que le climat change. Ils insistent sur cet aspect-là à de multiples reprises dans leur rapport.

"A mesure de la poursuite du réchauffement planétaire, le climat s'écarte de plus en plus de son état historique, avec lequel nous sommes familiers, ce qui augmente la probabilité d'occurrences d'événements sans précédent. Des événements dont l'occurrence est plausible dans l'état actuel du climat qui change, et qui sont anticipés à partir de la modélisation physique du climat et de l'analyse statistique, peuvent être perçus par beaucoup de personnes comme des surprises, dans la mesure où ils n'avaient pas été vécus précédemment", écrivent-ils notamment.

15997f14dd0a5a74b126bfd405c16ebe3edab4e1-ipad.jpgCapture d'écran, réalisée le 24 janvier 2023, du 6e rapport du groupe 1 du Giec

ec09e54d5c8807171abe7be7293b0b277efd0273-ipad.jpgCapture d'écran, réalisée le 24 janvier 2023, du 6e rapport du groupe 1 du Giec

L'été 2022 dans le haut de la "gamme des possibles"

Le Giec a donc bien anticipé une fréquence croissante des événements extrêmes.

Mais comme il communique des prévisions à base de fourchettes de hausses de températures par rapport à des périodes données, comment vérifier concrètement que les températures de l'été 2022 s'inscrivaient bien dans le "champ des possibles" anticipé par les scientifiques ?

Christophe Cassou s'est penché sur la question: comme il l'a expliqué à l'AFP le 20 janvier, et l'a résumé dans ce fil de tweets le 22 janvier, il s'est fondé sur 730 projections de températures pour l'été 2022 (de juin à août) disponibles dans les bases de données, afin d'établir cette fameuse "gamme des possibles".

Ses calculs, non revus par ses pairs de la communauté scientifique, fixent cette fourchette des possibilités à quelque -1,1 degré/+2,8 degrés par rapport à une période de référence 1991-2020. C'est-à-dire que la moyenne des températures pour l'été 2022 pouvait, au vu des projections disponibles, être de 1,1 degré plus froide et jusqu'à 2,8 degrés plus chaude que la moyenne de la période 1991-2020.

Dans les faits, l'été 2022 s'est finalement révélé être environ 2,3 degrés plus chaud que la moyenne de 1991-2020. Il s'inscrit donc bien dans la "gamme des possibles" anticipés par les scientifiques, même si dans la "partie haute" de ces estimations, en conclut Christophe Cassou.

Selon lui, "il y avait une chance sur dix" pour que la canicule de l'été 2022 advienne, une probabilité élevée. En comparaison, la canicule de l'été 2003 avait "environ une chance sur 600" de survenir. "C'est-à-dire que le président de l'époque, Jacques Chirac, aurait bien pu dire 'qui aurait pu prédire'" la canicule de 2003. "Mais pas Emmanuel Macron" pour celle de 2022, tranche M. Cassou.

Gestion de risques

L'été 2022 était donc bien dans le spectre des possibilités de canicule anticipées par les scientifiques, même si dans l'extrémité haute de leurs anticipations.

C'est pourquoi certains scientifiques se sont montrés si critiques envers le chef de l'Etat.

Pour Christophe Cassou, ses propos "permettent d'amener l'idée qu'on a des excuses pour ne pas avoir été prêts. Or, non, il n'y a pas d'excuses", estime le scientifique, en rappelant que "la gestion de risque" est l'affaire des responsables politiques. "Le politique doit se projeter vers le pire", abonde Jean Jouzel.

"Sur la forme, on peut essayer de faire dire ce que l'on veut à la petite phrase (d'Emmanuel Macron, NDLR), mais elle est toujours là et elle est très claire. Un petit mot d'excuses et une accélération du calendrier sur la SFEC [stratégie française pour l'énergie et le climat, NDLR], par exemple, aurait permis d'éviter toutes ces explications tordues", a souligné dans ce fil de tweets Gonéri Le Cozannet, ingénieur au BRGM spécialiste de l'élévation du niveau de la mer et contributeur au 6ème rapport du Giec.

Affiner les prévisions régionales

Les scientifiques admettent toutefois que la tâche pour prédire toujours plus précisément le climat est perfectible.

Comme nous l'avons vu, le Giec établit des prévisions d'évolution moyenne des températures au niveau mondial, mais pour les décideurs par exemple, il serait utile de pouvoir zoomer, et s'appuyer sur des projections régionales, à l'échelle européenne par exemple.

Dès les années 90, le Giec prévenait que ses projections régionales étaient moins fiables que ses prévisions mondiales. Si des progrès ont été depuis réalisés dans le sillage de la progression des connaissances sur le climat, les prévisions à l'échelle d'une région du monde - le continent nord-américain ou l'Europe méridionale par exemple - restent plus complexes à construire que des projections au niveau mondial.

"Au niveau régional, les prévisions sont moins précises, surtout pour les niveaux de précipitations. L'imprédictibilité augmente quand on descend dans l'échelle. Mais des progrès sont réalisés", souligne Jean Jouzel, en faisant remarquer que le Giec met désormais à disposition en ligne des atlas interactifs régionaux.

Le climat au niveau régional peut en effet s'écarter des tendances moyennes établies au niveau mondial, c'est-à-dire présenter par exemple une hausse des températures plus forte que la moyenne mondiale et atteindre les extrémités supérieures des modèles de prévisions des scientifiques - ce qui est actuellement constaté par exemple en Europe de l'Ouest.

A l'inverse, un climat régional peut s'inscrire en dessous des moyennes mondiales attendues, comme c'est le cas des températures dans l'Est des Etats-Unis par exemple actuellement.

Tout ceci dépend de la "variabilité naturelle" du climat, c'est-à-dire les variations du climat hors impact des activités humaines, et de facteurs locaux, comme l'aménagement du territoire, l'irrigation ou la pollution de l'air, qui peuvent amplifier ou au contraire limiter localement le changement climatique.

La nécessité de mieux apprécier précisément ces phénomènes ouvre un immense champ de recherche pour les scientifiques, comme l'explique cet article paru en mai 2022 sur le site de la plateforme scientifique AGU et dont le titre résume bien la situation: "Attribuer et prévoir les vagues de chaleur est difficile: nous pouvons faire mieux" ("Attributing and Projecting Heatwaves Is Hard: We Can Do Better").

On peut y lire que les modèles des scientifiques sont capables d'anticiper "des fréquences et des intensités croissantes des vagues de chaleur à larges échelles géographiques" mais que leur capacité de simulation à des échelles plus petites reste "faible à travers le monde, notamment dans des régions disposant de bonnes données observationnelles et d'efforts importants de modélisation, par exemple en Europe et en Amérique du Nord".

7b55e3d73f2a56bf2d8384607f08153df3e595a9-ipad.jpgCapture d'écran, réalisée le 24 janvier 2023, d'un article publié sur le site scientifique AGU

Investissant de nouveaux champs de la recherche, des climatologues de plusieurs centres et universités prestigieux à travers le monde, dont l'Imperial College de Londres, le Laboratoire des Sciences du climat et de l'environnement (LSCE) en France ou encore l'université américaine de Princeton, ont par ailleurs uni leurs forces dans l'initiative World Weather Attribution (WWA), pour améliorer les capacités à dire si un événement extrême est attribuable au changement climatique. 

C'est ce qui leur a notamment permis en octobre 2022 de dire que la sécheresse de l'été 2022 dans l'hémisphère Nord, en particulier en Europe, et notamment en France, avait été rendue plus probable par les températures élevées elles-mêmes "exacerbées" par le réchauffement climatique induit par les activités humaines.

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