Misinformation on Misinformation: Conceptual and Methodological Challenges


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Les discours alarmistes sur la désinformation en ligne continuent de gagner du terrain malgré les preuves que sa prévalence et son impact sont surestimés. En nous appuyant sur des recherches portant sur l'utilisation du big data dans les sciences sociales et les études d'accueil, nous identifions six idées fausses sur la désinformation et soulignons les défis conceptuels et méthodologiques qu'elles soulèvent.

La première série d'idées fausses concerne la prévalence et la circulation de la désinformation. Premièrement, les scientifiques se concentrent sur les médias sociaux parce que cela est pratique en termes de méthodologie, mais la désinformation n'est pas seulement un problème lié aux réseaux sociaux. Deuxièmement, l'internet ne regorge pas de désinformation ou d'information, mais de memes et de contenus divertissants. Troisièmement, les fake news ne se propagent pas plus vite que la vérité. La façon dont nous définissons la (més)information influence nos résultats et leurs implications pratiques.

La deuxième série d'idées fausses concerne l'impact et la réception des fake news.

Quatrièmement, les gens ne croient pas tout ce qu'ils voient sur l'internet : le simple volume d'engagement ne doit pas être confondu avec la croyance. Cinquièmement, les gens sont plus susceptibles d'être non informés que mal informés ; les enquêtes surestiment les perceptions erronées et en disent peu sur l'influence causale de la désinformation. Sixièmement, l'influence de la désinformation sur le comportement des gens est exagérée car la désinformation "prêche des convertis". Afin de comprendre et combattre la désinformation de façon appropriée, les recherches futures devront relever ces défis.

Alarmist narratives about online misinformation continue to gain traction despite evidence that its prevalence and impact are overstated. Drawing on research examining the use of big data in social science and reception studies, we identify six misconceptions about misinformation and highlight the conceptual and methodological challenges they raise. The first set of misconceptions concerns the prevalence and circulation of misinformation. First, scientists focus on social media because it is methodologically convenient, but misinformation is not just a social media problem. Second, the internet is not rife with misinformation or news, but with memes and entertaining content. Third, falsehoods do not spread faster than the truth; how we define (mis)information influences our results and their practical implications. The second set of misconceptions concerns the impact and the reception of misinformation. Fourth, people do not believe everything they see on the internet: the sheer volume of engagement should not be conflated with belief. Fifth, people are more likely to be uninformed than misinformed; surveys overestimate misperceptions and say little about the causal influence of misinformation. Sixth, the influence of misinformation on people’s behavior is overblown as misinformation often “preaches to the choir.” To appropriately understand and fight misinformation, future research needs to address these challenges.

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Lien vers la publication complète

https://journals.sagepub.com/doi/pdf/10.1177/20563051221150412

Auteurs

Sacha Altay , Manon Berriche and Alberto Acerbi

Référence

Sacha Altay, Manon Berriche and Alberto Acerbi, "Misinformation on Misinformation : Conceptual and Methodological Challenges", Social Media + Society, January-March 2023: 1–13